On part en Australie pour découvrir un nouveau roman de Liane Moriarty : Neuf parfaits étrangers, paru en janvier 2020 aux Éditions Albin Michel. L’autrice australienne nous fait vivre une cure un peu spéciale où secrets et mystères refont surface.
Je sais que ce sera compliqué pour ceux qui dans la vie ne lâchent jamais les rênes.
Le livre s’ouvre sur Yao, un secouriste, en pleine intervention dans le bureau de la business woman Masha. Il examine la femme qui a été prise de vertiges dans la journée. Accaparée par son travail, elle ne semble pas mesurer la gravité de son état. Masha se met alors à convulser et malgré les soins prodigués, Yao ne parvient pas à rétablir un rythme cardiaque régulier.
Dix ans plus tard, nous découvrons Frances, une autrice de romans sentimentaux, qui s’apprêtent à se rendre dans un centre confidentiel de bien-être et de soins sous les conseils d’une amie. « Changer sa vie », voilà ce qu’elle et les huit autres pensionnaires souhaitent en se rendant à Tranquillum House.
(…) Toska. Il n’y avait pas de terme approprié en anglais pour désigner cette douloureuse nostalgie de quelque chose qu’elle ne pouvait pas avoir et qu’elle ne désirait même pas.
Un roman de Liane Moriarty entre les mains et je suis sûre de passer un bon moment. Celui-ci n’a pas dérogé à la règle. Cette fois, elle nous embarque dans le monde de la méditation et des techniques de bien-être. Tout ça est un peu trop calme pour notre autrice australienne qui vient rajouter les imperfections de ses personnages, des secrets enfouis et des mystères autour de chacun. Comme d’habitude, ce sont des personnages ordinaires, qui nous ressemblent, qui portent le roman. Cette fois, Liane Moriarty nous plonge dans leurs psychologies et met en lumière leurs failles et leur quête du changement. Il s’agit d’un roman plus psychologique en dépit du huis-clos et d’un nom qui aurait pu nous faire penser à Ils étaient dix d’Agatha Christie. Ici, pas de meurtre, mais des langues qui se délient.
Personne ne gravit une montagne sans prendre de risques.
J’ai adoré ce roman, mais, je l’ai peut-être trouvé en dessous de ses précédents parce qu’il manque pour moi un côté plus policier et énigmatique que j’ai apprécié dans ses précédents romans. Ici Liane Moriarty se tourne davantage vers les problématiques à résoudre pour ses personnages venus chercher du changement dans leurs vies. Différents sujets sont abordés comme le deuil, l’addiction, le divorce, les changements du corps. Bien évidemment, Liane Moriarty n’oublie pas d’ajouter du piment dans ce roman grâce à la mystérieuse Masha, un « gourou » bien décidé à imposer ses méthodes et sa façon de penser aux neuf étrangers. Liane Moriarty critique ce genre de centre et leurs méthodes peu conventionnelles. Un roman exquis qui se dévore rapidement !
💡 Le roman a été adapté en série et nous pouvons retrouver Nicole Kidman en actrice et productrice !
Les génies sont tous un peu zinzins aux yeux des simples mortels, non ?
Rien ne dure à jamais. Ne vous accrochez ni au bonheur ni à la douleur.
Résumé
Neuf citadins stressés, prêts pour un break dans une sublime station thermale. Le Tranquillum House leur propose, grâce à une approche révolutionnaire, de renouer avec l’énergie positive pour prendre un nouveau départ. Coupés du monde extérieur, délestés de leurs portables, tous s’attendent avec impatience à une transformation totale.
Au fur et à mesure de la cure, entre méditation, tai chi et techniques de bien-être, les langues se délient, les secrets enfouis resurgissent, les animosités aussi. On leur avait promis la quiétude et le renouveau, c’est le lâcher-prise qui s’installe… mais pas celui auquel ils s’attendaient.
JULIE GORSKY 
Un avis sur « Billet de la semaine n°84 : Neuf parfaits étrangers de Liane Moriarty »