#Billet de la semaine n°44 : La nuit des enfants rois de Bernard Lenteric

Cette semaine, place au livre culte de Bernard Lenteric paru en 1981. La nuit des enfants rois, un aller-retour en première classe dans le monde des génies et de l’informatique.

Personne n’est tout à fait un adulte. Heureusement.

Le livre s’ouvre sur Fozzy, l’ordinateur le plus rapide et le plus puissant du monde. Fozzy parle et peut imiter n’importe quelle voix humaine, mais il ne répond qu’à la voix de Jimbo Farrar, un célèbre informaticien. Grâce à cet ordinateur, le programme Chasseur de Génies a été mis au point pour détecter les enfants les plus intelligents du monde. Après des mois de tests et de recherches, les espoirs de ce programme s’amoindrissent jusqu’au jour où sept dessins sont envoyés au programme. Comme un puzzle, les sept dessins superposés forment un message : Où êtes-vous ? Ils sont sept, ils ne se connaissent pas, mais ils sont liés.  

Cela arriva sous terre, la nuit dans le silence, dans cette immense salle insonorisée où ça clignotait et cliquetait doucement.

40 ans plus tard, quelle belle découverte ! Difficile pour moi de critiquer ce roman à la fois étrange et électrisant. Dès la première page, nous sommes emportés dans une histoire originale, innovante et mystérieuse. Le roman tourne autour d’un évènement particulier qui changera la vie d’une poignée de personnes : la nuit de Central Park. Il y a un avant et un après. On passe d’un roman plutôt léger à une sorte de thriller angoissant et captivant.

Bernard Lenteric nous plonge dans une atmosphère sombre et terrifiante. Il met en scène le côté obscur de l’adolescence. Les violences subies par les Sept Génies cette nuit-là sont décrites avec brutalité. 20 pages d’une violence inouïe qui scinde complètement le roman. Après la nuit de Central Park, place à la haine et à la vengeance de la part des sept. Une haine froide et silencieuse qui scelle l’union des sept. Cet évènement les transformera à tout jamais. Adolescents certes, mais avant tout des génies aux cerveaux complexes et uniques qui fonctionnent différemment des autres. Le seul qui les comprend n’est autre que Jimbo Farrar, l’homme-montagne, leur « créateur ». Un suspense presque insoutenable qui nous tient en haleine tout du long.

Il faut un peu d’argent pour en voler davantage.

Si j’ai apprécié le roman de Bernard Lenteric, en partie pour cette écriture fluide et cette plume incisive, certains aspects m’ont laissée perplexe. J’aurais apprécié plus de détails concernant les personnages : les sept ont une place dans le récit, mais ils ne sont que brièvement décrits. Plus de génies et moins d’opérations bancaires ! Que dire du final ? Trop court… après avoir vibré et stressé pendant toute la lecture, je m’attendais à une fin moins rapide et plus développée.

En omettant ces deux ombres au tableau, je suis ravie d’avoir lu ce roman. L’histoire n’est pas banale et nous passionne immédiatement. On ne peut pas lâcher le livre sans avoir lu la dernière page. C’est un page-turner comme je les aime et j’espère avoir l’occasion de lire d’autres romans de cet auteur.

Mais ce n’était qu’une coïncidence. Et ce fut ainsi qu’il rencontra les Sept pour la première fois. 

Résumé

Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants génies.

De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent des centaines de millions de dollars, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un.

Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur côté… Cela, personne ne le sait. Alors, si ces sept-là n’étaient pas sept, mais huit ? S’ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, LA NUIT DES ENFANTS ROIS.

Publié par Julie Gorsky

Artiste Incomprise depuis l'enfance !

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