#Billet de la semaine n°45 : Luna de Serena Giuliano

Dans le cadre d’une opération masse critique Babelio, j’ai été invitée à lire en avant-première le troisième roman de Serena Giuliano, Luna. Disponible dès le 18 mars 2021 aux Éditions Robert Laffont.

Direction Naples pour suivre les aventures de Luna. Vedi Napoli e poi muori.

Mais Naples, c’est une chanson d’amour… Si tu sais l’écouter, elle te prend aux tripes, elle te console, elle te berce.

Le roman s’ouvre sur l’arrivée de Luna à Naples. Cette jeune trentenaire dynamique, qui vit désormais à Milan, retourne dans sa ville natale après des années loin de la cité parthénopéenne. À peine débarquée, Luna n’a pas une minute à perdre. Elle prend la direction de l’Ospedale del Mare. Son père, avec qui elle n’a plus aucun lien si ce n’est celui du sang, a été admis à l’hôpital pour une opération. Malgré les rancunes et la colère, elle se doit d’être auprès de lui jusqu’à ce qu’il aille mieux. Coincée dans une ville qu’elle a appris à détester, Luna n’a pas d’autres choix que de renouer avec son passé. S’il est difficile de pardonner, il est tout de même essentiel de le faire pour avancer.

Il faut vraiment que les liens soient forts pour savoir affronter les silences ensemble.

Après avoir dévoré Ciao Bella, j’étais sûre d’adorer ce troisième roman et je ne me suis pas trompée. Luna, c’est avant tout une ode à Naples. Serena Giuliano nous fait découvrir cette ville contrastée avec une passion certaine. Elle nous emmène dans les coins populaires, mais aussi dans ceux plus secrets qui font le charme de la ville. Entre proverbes, légendes et recettes typiques de la région, nous sommes plongés immédiatement dans une atmosphère chaude et accueillante. Pour nous accompagner durant le voyage, rien ne vaut de bons personnages. Luna est portée par des femmes fortes et indépendantes à qui l’on s’attache dès les premières pages. L’héroïne peut compter sur la bienveillance de Filomena, la gaieté de Gina ou encore la présence de ses amies Fatima, Alessandra et Francesca. Parce que c’est aussi ça la force de ce roman, les liens infaillibles et l’amitié sans mesure. Serena Giuliano sait donner vie à des personnages attachants et fascinants aux facettes multiples.   

Quann u’ diavolo tuo jeva a scola, u moi era maestro.

Luna, c’est aussi la renaissance. Lorsque l’héroïne revient dans sa ville d’origine, la colère et l’amertume sont palpables. Si elle est au chevet de son père, ce n’est pas par gaieté de cœur, mais par loyauté familiale. Nous comprenons vite qu’un lourd secret plane au-dessus de cette famille dissolue. Au cours de son voyage, Luna livre des bribes de souvenirs. Nous assistons aux évènements qui ont scindés cette famille et à l’éloignement de Luna pour sa ville. Au fil des pages, Luna évolue. Luna en apprend sur elle et prend conscience qu’on ne peut effacer son passé, mais qu’on peut améliorer son présent.

Ce troisième roman de Serena Giuliano est un réel coup de cœur. L’autrice est drôle, piquante et elle sait captiver ses lecteurs à travers de belles histoires. Elle aborde des thèmes modernes avec authenticité et bienveillance. Les dialogues sont toujours exquis. Pas une fausse note, j’ai été conquise de A à Z. L’autrice m’a fait vibrer et m’a touchée en plein cœur.

On a beau essayer très fort de fuir un amour, il finit tôt ou tard par nous rattraper.

Je vous recommande d’avoir l’estomac bien rempli avant la lecture de Luna, car sinon vous allez avoir l’eau à la bouche tout du long. Merci à Serena Giuliano, aux Éditions Robert-Laffont et à Babelio.

Résumé

Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papà, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?

Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…

Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Et si ce retour aux sources sonnait finalement l’heure de l’apaisement ?

Publié par Julie Gorsky

Artiste Incomprise depuis l'enfance !

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